ARBORETUM DU CHATEAU DE NEUVIC D'USSEL (6 ha) - Corrèze

Historique

En 1830, Jean Hyacinthe dit Alfred d'Ussel reconstruit la demeure détruite par un incendie et conçoit le parc dès l'achèvement des travaux. C'est un arboretum-parc agricole et paysager-réalisé dans la tradition des parcs à l'anglaise du début du XIXème siècle, inspiré des réalisations de Paul de Choulot en Limousin. Sa vocation agricole primitive est attestée par l'écurie et l'étable faisant partie des bâtiments. Vers 1875, le beau-père de Philibert d'Ussel, Jean Darcel, lequel travailla avec Alphand à la création du parc des Buttes-Chaumont, du Bois de Vincennes et du Bois de Boulogne, donna au parc une orientation davantage tournée vers la promenade. En 1895, Champeval, dans le « Nobiliaire du Bas-Limousin », le signale déjà comme « un beau parc de 5 hectares ». En 1909, lors du 3ème Congrès de l'Arbre et de l'Eau tenu en Limousin, Léon Pardé de l'Ecole des Eaux et Forêts de Nancy, cite quelques-unes des essences d'arbres qu'il y a rencontrées : «Dans le parc très bien dessiné, qui entoure le château, j'ai noté avec des épicéas, des mélèzes et des pins de belles dimensions, un araucaria du Chili de 10m de haut, des genévriers de Virginie, des Wellingtonias, des cèdres, des sapins d'Espagne etc… ».
Chaque génération s'est attachée à enrichir les variétés résineuses et feuillues plantées entre 1830 et 1950 pour une bonne moitié d'entre elles. A partir de 1983 Patrick d'Ussel, y a introduit des essences un peu plus rares. Cette orientation s'est poursuivie depuis 2007.

Ce parc a subi 2 tempêtes, 1982 et 1999 mais heureusement il reste encore beaucoup de très beaux sujets dont plusieurs arbres remarquables.
Une jolie pièce d'eau y avait été créée dont la terre récupérée lors de son creusement servit à faire une butte enveloppée d'un colimaçon de houx, réhabilité avec trois couronnes de buis. Il est surplombé par un tilleul cordata.
Il comporte en outre quelques éléments architecturaux, une volière, une urne funéraire gallo-romaine, un petit bassin appelé « cache-beurre », une grande croix de bois. Un kiosque hexagonal en châtaignier a retrouvé sa place sur le belvédère remodelé à l'emplacement initial. On accède à un un oratoire de pierre dans une clairière par un chemin bordé de chèvrefeuilles de Maack.