U Giardinu di l'Isuli (1 ha) - Corse-du-Sud
Propriétaire(s)
Jacques Deleuze
Téléphone
06 71 60 60 11
jardinbotanique-corse@orange.fr
Adresse
Costa-Baca
Code Postal
20144
Ville
Sainte Lucie de Porto Vecchio/zonza
Département
Corse-du-Sud
Site Internet
Description
La collection est estimée à environ 1400 espèces (qu'il est impossible de toutes citer, mais un enregistrement est en cours de réalisation) essentiellement d'origine subtropicale ou tropicale sans cultivars (avec quelques exceptions comme pour les hibiscus rosa-sinensis) et compte environ 4000 plantes (aucune n'est protégée pendant l'hiver) dont une collection d'environ 170 espèces de palmiers, 85 espèces d'Aloe et 35 espèces de cycadales.
De par la pente et la couverture végétale déjà existante qu'il fallait conserver, le chemin menant à la maison serpente sur 250m délimitant ainsi sept îlots de verdure. Il m'est venu naturellement de consacrer chacun d'eux à une zone géographique, à la fois pour faciliter les transplantations mais aussi pour donner au visiteur une certaine idée de la végétation de ces zones.
Leur choix a été guidé par les plantes qui devaient être réinstallées, ainsi partant de l'entrée (en bas), outre un « îlot de clôture » consacré aux plantes méditerranéennes, la première zone met en valeur les plantes de :
L'Australie et la Nouvelle-Zélande :
Cette zone de par sa situation en bas du terrain bénéficie d'un sol profond et riche. La canopée formée par de grands chênes verts et des oliviers sauvages y est élevée et protectrice. Pour augmenter la diversité botanique de cette zone, elle a été divisée en trois parties :
• Une semi - sèche où les végétaux introduits proviennent de la partie sud-ouest australienne au climat méditerranéen; l'arrosage y est réduit en été,
• Une subtropicale dans laquelle on retrouve les végétaux néo-zélandais et de l'est australien,
• La dernière qui regroupe les végétaux d'Australie tropicale et ceux qui ont besoin d'une grande humidité estivale (rares palmiers tropicaux, Proteaceae et Myrtaceae de la forêt pluviale).
Après une adaptation nécessaire, les plantes ont pris de telles proportions que cette zone ressemble à une petite forêt tropicale où il arrive parfois qu'il soit difficile de pénétrer !
Cela a aussi permis la naturalisation de certaines plantes comme les palmiers et les fougères.
Le fait exceptionnel restant la multiplication des Platycerium bifurcatum et superbum qui se ressèment dans les fibres des Livistona australis et sur les troncs de chênes verts.
La zone de l'Asie du Sud - Est :
Cette zone est consacrée à toutes les plantes poussant en climat subtropical et tropical des pays allant de l'Inde au Japon vers l'est et jusqu'à la Malaisie vers le sud.
Les bambous, qui sont uniquement des cespiteux tropicaux, ont été introduits avec Dendrocalamus giganteus, asper et strictus, mais aussi Bambusa vulgaris et d'autres petits bambous himalayens rares. D'autres graminées tropicales prospèrent comme Thysanolaena maxima et Capillipedium parviflorum de l'Himalaya, cette dernière ayant été introduite pour la première fois en Europe dans ce jardin en 1998. Les plantes grimpantes (Tetrastigma voinierianum, Bauhinia yunnanensis, Lonicera hildebrandiana, etc.) s'en donnent à coeur joie pour recouvrir la canopée. Des Zingiberaceae, des Araceae, des Ficus et autres... bien sûr, les Arecaceae avec plusieurs espèces d'Arenga, de Caryota, de Rhapis, de Trachycarpus, de Wallichia, etc... Mais aussi « des fleurs », avec un grand nombre d'hibiscus tropicaux, le fameux Bauhinia de Hong-Kong dont il n'existe que quelques exemplaires dans les grands jardins botaniques de la Côte d'Azur. Des fruitiers, avec Litchi chinensis, Dimocarpus longan, Mangifera indica et bananiers. Toutes ces plantes qui font rêver aux découvertes beaucoup plus extraordinaires que l'on pourrait faire dans ces pays.
La Nouvelle-Calédonie et des îles du Pacifique :
Cette zone a été créée pour recevoir la collection d'Araucarias néocalédoniens semée suite au voyage en Nouvelle Calédonie fait par le directeur du Muséum, le professeur Morat. C'est la plus importante collection d'Araucarias néocalédoniens en France cultivée en extérieur. Y ont été ajoutés ensuite des palmiers néocalédoniens et plus récemment d'autres arbres de cette île, des palmiers tropicaux du genre Pritchardia, d'Hawaii poussent dans cette zone.
La Macaronésie un peu élargie (Iles Canaries, Madère et côte atlantique du Maroc) est la seule zone qui ne bénéficie pas d'un arrosage estival. Ont été installées des plantes de ces endroits qui sont en repos durant l'été comme les Aeonium, Dracaena draco et autres plantes grasses comme le Ceropegia fusca.
En face, l'Amérique Centrale et du Sud a été découpée en deux zones l'une d'ombre et l'autre de plein soleil.
Sur la première partie plus riche et ombragée, on trouve d'énormes amas rocheux qui ont été utilisés pour mettre en valeur les végétaux de sous-bois comme:
les palmiers de petite taille tels que Chamaedorea, Lytocaryum, etc., des Broméliacées dont une intéressante collection de Tillandsias, des orchidées, il est à noter qu'Epidendrum radicans a pris possession des rochers et commence à se naturaliser par semis,
des Zamiaceae d'Amérique centrale y poussent et fleurissent parfaitement.
L'autre partie, très ensoleillée, a été plantée de végétaux héliophiles. Parmi eux :
des palmiers avec diverses espèces de Syagrus, Allagoptera, Trithrinax, Butia, Brahea, Jubaea, des Broméliacées xérophytes comme Dyckia, Hechtia, Puya, et bien sûr, des cactus et autres succulentes qui n'ont que peu de besoin en eau l'été.
Pour terminer, la zone d'Afrique australe où les plantes d'Afrique du Sud et de Madagascar sont à l'honneur près de la maison. Là encore, la zone est étudiée pour permettre de faire cohabiter sur peu de distance des plantes xérophytes et des plantes nécessitant de forts arrosages en été. On y trouve un très grand Strelitzia nicolai près de rares palmiers Jubaeopsis caffra, de Ravenea rivularis et Dypsis decaryi non loin d'un Bismarckia nobilis. Une grande Euphorbia ingens fait le lien avec la collection de quelques 85 espèces d'Aloe et d'une dizaine d'Encephalartos déjà adultes, d'autres plantes comme les Pachypodium sont là pour prouver de la douceur du climat de ce coin de Corse.
Type(s)
Jardin arboretum, Jardin botanique.
Historique
Créé en 1998, ce jardin aux espèces subtropicales et tropicales est l'émanation d'un premier jardin créé en Haute-Corse en 1984. Beaucoup de plantes ont été rapatriées, avec les difficultés de réadaptation dues aux sols différents et à l'hygrométrie, celles qui ont pu se réadapter sont maintenant en pleine maturité.
Le terrain, de près d'un hectare, choisi méticuleusement pour son exposition sud-sud-est, se trouve à 1,3 km de la mer et la pente, qui y est de 35%, permet à l'air froid en hiver de couler et ainsi, d'éviter tout gel. Depuis sa création, la moyenne annuelle des températures est de 17,8°C, soit 1,3°C de plus que celle de la ville de Menton, si privilégiée. Jusqu'à l'épisode de froid de février 2012, le gel y était inconnu depuis 1997, malgré tout la température la plus basse enregistrée aura été de -0,5°C pendant moins d'une heure dans la nuit du 6 février 2012.
Le vent reste un problème pour certains des végétaux acclimatés bien que le jardin soit très protégé par une canopée qui a été en grande partie conservée lors de l'installation
Informations Pratiques
Ouverture
tous les jours de l'année sur rendez-vous pris à l'avance
Tarif(s)
10 euros pour une visite simple en groupe de 5 à 10 personnes
15 euros pour une visite détaillée dans ce cas avec 2 à 3 personnes.
Type(s) de visite
Visite guidée, Uniquement sur Rdv.
Durée de visite
2h
Accès