Les Jardins du Temps (2 ha) - Haut-Rhin

Description

Le plan du jardin s'appuie sur la forme particulière du terrain : un long triangle évoquant la pointe d'une flèche. Il est traversé par une ligne imaginaire où se succèdent des éléments caractéristiques : un potager arrondi, un labyrinthe de vivaces géantes, le bosquet d'origine et enfin, un arbre remarquable : un Tulipier de Virginie.
Nous pouvons distinguer deux zones de massifs, situées de part et d'autre de la ligne imaginaire évoquée précédemment, entrecoupés de cheminements engazonnés.
Ce dessin particulier a été inspiré par le tracé d'un potager d'André Le Nôtre. Cette implantation permet de décliner, dans une structure nette qui assure la cohésion de l'ensemble, divers styles ou thèmes grâce aux massifs ainsi dessinés : jardins de couleur, de curé, massif de grandes et petites feuilles, massif vertical, massifs à thèmes, etc.
Les massifs côtés digue sont davantage traités de manière classique : plantations de vivaces à floraison échelonnée (arbres en fond, arbustes puis vivaces moyennes et petites) de type « mixed border » (façon de planter qui place les petites plantes en premier plan et les grandes derrière). Alors que les massifs côté route présentent des plantations plus libres, innovantes et originales : ils font la part belle aux graminées, aux plantations répétées de vivaces et introduisent un jardin plus sauvage. On y retrouvera malgré tout une collection de rosiers anciens, anglais et botaniques cultivés au milieu d'une prairie fleurie.
Enfin, la troisième partie du jardin, la plus éloignée des habitations et située au-delà du bosquet est constitué de trois bandes de forme triangulaire d'une surface d'environ 3 à 5 ares chacune. La plantation est définitivement et totalement d'inspiration innovante et proche de la nature. Il s'agit d'une tendance actuelle du paysagisme, nommée généralement tendance naturaliste, introduite par le pépiniériste allemand Karl Foerster dans les années trente et repris plus récemment par les paysagistes contemporains Piet Oudolf ou Noël Kingsbury notamment.