Changement climatique
l n’y a pas si longtemps, il était admis que les facteurs de changement climatique de notre globe étaient le fait de processus intrinsèques à la Terre et à des influences comme le cycle solaire, le déplacement des continents, les crises volcaniques…
Depuis 1988 et la naissance du GIEC – Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat – les activités humaines sont stigmatisées comme principales responsables des changements climatiques. Cette thèse est désormais avalisée par un groupe d’experts scientifiques (climatologues et économistes), mandatés par les gouvernements de 195 pays membres de l’ONU. Les rapports produits par les scientifiques sont publiés sous le contrôle des gouvernements.
Les parcs et les jardins sont, tout comme la météo ou l’évolution des forêts domaniales, les témoins de changements liés à des évolutions climatiques : dépérissement de certaines espèces végétales, développement de nouvelles plantes invasives, modifications majeures d’équilibres paysagers ancestraux réputés stables… Mais, à la différence de Météo France ou de l’ONF qui documentent constamment ces évolutions pour établir des bilans et perspectives permettant de prévenir des risques ou de trouver des solutions adaptées, les données manquent pour ce qui ressort du domaine privé des jardins.
Pourtant, la diversité de localisations et la multiplicité des lieux qu’ils représentent, constituent un réservoir majeur de connaissance de ces évolutions du milieu vivant dans toutes les régions de France, un domaine d’exploration bien plus vaste que les abaques de température et d’hygrométrie ou le terroir monocultivé du milieu forestier.
À l’heure où les données influent tant sur nos modes de vie, nous devrions nous donner les moyens de jouer ce rôle de collecteur d’informations tangibles et produire cette base à partir de ce que nous observons tous ensemble dans nos Parcs et Jardins.
Bruno Delavenne